Quand je sors d'un truc, je retrouve un autre truc, aussi mal, aussi .. bête.. m'enerve... à croire que ça suffit pas d'être depressif. non. ÊTRE suicidaire, sinon c'est pas du sérieux. C'est un état "baclé" sinon. Il faut ÊTRE boulimique. ÊTRE anorexique. Pis quand ça suffit pas, on DEVIENT alcoolique. Apres on EST dépendant. Pis on n'EST plus grand chose. Mais si le verbe être marche encore, pourquoi ne pas l'utiliser encore ? ÊTRE idiot, oui, ça devrait se soigner.. A croire que les étiquettes rassurent. Préjugés. Comme le racisme. Préjugés. Au lieu de dire qu'on souffre de ci ou de ça.. non, on s'approprie la maladie, puisqu'on a plus rien, autant ÊTRE la maladie, au moins on est reconnu.. de loin des fois.. ÊTRE et AVOIR la souffrance, telle est la différence dans laquelle on en vit pas.. C'est pas parce qu'on EST tel ou tel qu'on souffre pas. Y en a, ça les amuse, de voir des gens comme ça, à part, à côté, en marge de la société.. "oui, ils ont une autre vie, d'autres limites..." Oui, d'autres priorités, d'autres points de vues, d'autres soucis, d'autres état d'âme, plus forts, plus durs, d'autres problèmes, d'autres ennuis de santé... Y a vraiment rien à envier.

J'ai fait un tour dans la 5 ème dimension.. J'aime ressentir ce décallage. C'est bon. C'est extra de se retrouver avec des gens que tu connais pas, mais que ce sont les copains d'une copine de ta copine. Et qu'ils parlent pas français. Mais russe. Et roumain. Et moldave. Et polonais. Et allemand. Et anglais. Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah que c'est bon d'entendre ses merveilles de langues !

J'ai des soucis avec le net en ce moment, et l'écran qui refuse de répondre des fois quand on lui parle. Comme quoi la technologie aime pas l'automne.

Imagine-moi à tenter à ta vie, imagine le ridicule de la situation, tu m'échaperais, le ridicule ne tue pas, tu m'échaperais, tu t'enfuirais comme une araignée qu'on dégage d'un simple souffle, tu t'éloignerais et je te regarderai, j'aurais les poings liés, liés jusqu'au sang, jusqu'au fond de toi. Ca serait de la peine et de l'amour, extrême, dans tout ce qu'on peut, en haut du mont Everest, c'est comme ça, c'est étouffant, pas assez d'oxygène, je respire plus quand je te parle, plus personne ne respire, le temps même s'arrete, et l'arret gondole et charie, saute, danse autour de nous.
Les cheveux se hérissent, la peau tombe, les dents d'acier craquent, s'évanouissent, mais ce n'est qu'un jeu, comme la marelle, un, deux trois, quatre, cinq, six, sept, huit, ciel. Ciel un enfant ! Ciel c'est pur, c'est beau. La pureté est belle, elle te regarde et te sourit d'un doux sourire d"licieux.

La peau frisonne, les sont crient, ça sent le brûlé, tu sais, ça sent fort, c'est trop, trop de nous, on va ailleurs, non, reste là, c'est moi qui part. L'huile brûlée. Celle qu'on peut pas éteindre avec de l'eau. Celle qu'on ne peut que regarder, regarder les flames crier, se révolter, danser sur une vengeance chaude. Une inconnue qu'on ne peut ni adopter ni détester. Une inconnue, une étrangère qui parfume l'air de sa présence, une déesse belle et dangereuse.