Roooo ^^

Chez nous si tu partages tu meurs, on te tue.
Chez nous si tu as quelque chose faut le partager sinon, c'est le chantage affectif et tout.
J'ai plein de trucs, mais c'est faux, j'ai pas grand chose à moi, sauf ce que je cache. Le reste on me l'arrache, on le salit, on l'utilise, on le prend, et on appelle ça partager. Un peu comme ma vie. Ma. La mienne. A moi. Forcément, si je veux pas qu'on touche à mes affaires, je les brise.
On m'a appris, si quelqu'un te frappe, donne lui un bonbon, il t'aimera. C'est ce que j'ai fait, et il en restait plus pour moi, de bonbons. Pas que tout le monde frappait, mais que c'est bon des bonbons. Je me dis que c'est une manière d'acheter les gens. C'est ce que je retiens. On m'a appris à acheter les gens dès gamine. Je vous achète avec une gentillesse dégueullée. Je vous offre des bonbons, putréfaction. Je m'offre en tant qu'objet, en tant que telle ou telle. Une chose. 'Celle qui'. Je donne ce que j'ai à qui veut. Ce que je suis. A qui en a besoin.
Et je me retrouve avec mon paquet de bonbons vide. Vide à en crever.

Je sais pas aimer sincèrement.



J'ai les larmes aux yeux, ça fait un an.
Ca fait encore un vide. Mais un an ça suffit pas, pour ça. Pour refermer la plaie, mais y a pas de plaie, pas de cicatrice, juste un vide, l'absence morte.
Le diner remonte doucement, le long des tubes souvenirs.

Le temps se fout de nous ; les autres en rajoutent.

J'ai le coeur qui fond par le nez. Comme un chewinggum perdu.
Comme un rhume, mais en plastique. Une fausse rage de dents.

Je suis idiote, j'ai cru que le temps était méchant, mais en fait j'en ai trop et je l'utilise mal, c'est tout.
Ce soir j'ai mal au crâne, parce que je me suis jetée sur mes bouquins reçus, enfin, et ça fait du bien de se poser enfin, d'entrer dans l'histoire, d'imaginer, d'inventer autour.
Ca fait du bien de se poser, et de ne plus fuir sa vie, ou ne plus se laisser dépasser par tout ça. Ne pas reflechir, aller rêver un peu des vies imaginées. S'oublier, pas complètement, juste un peu. Se laisser bercer par le temps qui passe et les mots qui défilent.
Le téléphone qui sonne, on se réveille de ce demi-rêve, à moitié envouté, drogué par l'ambiance de ce bouquin.
Je lis Vera.

J'ai envie, besoin de faire un truc fou.
J'ai mal à l'intérieur, c'est comme une lame rouillée et mal aiguisée qui déchire de la chair..
Besoin de faire un truc fort. Un truc plus fort que ce truc fort qui fait mal.
Un truc qui déchirerait dix fois plus, qui ferait dix fois plus mal, que je sentirais mieux, et que surtout je verrais, et comprendrais.
Envie de violence.
Impression de mourir à petit feu.
Je veux brûler, je veux contrôler ma brulûre.
Je veux désosser mon corps, sentir chaque tendon, chaque partie tourner et se casser, se froisser, s'abimer, s'effriter.
Je veux un choc qui fasse fondre mes dents à mille degrés, qui fasse pousser des piques acides, bien coupantes dans la gorge et dans les artères, pour savoir pourquoi ça fait mal, pour mettre un mot, pour trouver un remède, un remède miracle, une solution, quelque chose pour croire que ça ira mieux après, que ça reviendra plus jamais, quelque chose, un espoir quelconque.

J'ai pété la tete à mon père au tel tout à l'heure =D gné il a qu'à venir chercher ses affaires. na. Dimanche ce sera le grand menage, SANS ses affaires. (trois semaines qu'elles sont là qd même.. pas de ménage depuis tant de temps c'est abusé..)
Donc soit il vient d'ici samedi les chercher soit on les met sur le trottoir.
Je suis vache de lui faire du chantage hein. M'en fous. Ca me gêne ce manque de place, je suis tout le temps sous pression, alors autant faire de la place.
Pis il est même pas là il arrive à nous saoulr l'esprit..c'est dingue quoi !
Bref dans mon exces de pétage de plomb et donc de force je l'ai appelé je l'ai enguirlandé au télephone (oui je parle de mon père hein, pas de mon gamin) pour qu'il se bouge les fesses tout seul.
Et ma mere a cru que je pouvais la porter aussi alors elle a profité. gné.
Je suis Superwoman.
Ils ont pas compris qu'on est dans la réalité.

Elle est morte
Elle est morte
Elle ne vit plus
Elle est morte pour de vrai


Cleaning her soul
Purge the soul.