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Sinon il pleut.
Je lui ai dis "Epouse-moi" et son visage a fait la grosse tête, celle qu'on fait quand un chêne nous tombe dessus. Ses yeux se sont aplattis comme mes omoplates, un peu ailleurs, et partout autour de son crâne des feuilles ont poussé, comme un vertige, comme un visage brumeux. Une excuse s'est echappée de ses dents entrouvertes sur un trou jusqu'alors bouché, inondé. Il a fallu appeler un pompier, mais j'ai choisi d'apprendre à une fourmi que ce n'est pas le ciel qui esquisse nos pas, juste les nuages. J'ai écouté follement ce qu'elle laissait entendre jusqu'à ce que je ne la voie plus et que je me retourne complètement pour la distinguer dans l'herbe, je ne la voyais plus, je n'entendais que le bourgeonnement des poumons évanouis.

Exposés à ma hauteur ses yeux ont brillé comme des billes, je les donc mis autour des vertèbres, pour décorer l'endroit où je m'endormais enfin.
Les jours passaient, les pierres grandissaient, le temps suspendu se reposait, autour des branches qu'on tourne et retourne pour allumer ce feu de bois qui ne s'éteint pas, qu'on se penche pour ne pas tomber dans les racines, dans les crocs des animaux. Juste des dessins, des bouts de verre.
Le temps s'arrête en été, en hiver, au printemps et en automne. Le reste du temps il éclate en mille morceaux. Les saisons s'accrochent à la façade de la lune, on dit. On dit aussi qu'après on voit une lueur blanche, qu'il ne faut pas la suivre sinon il pleut.

Ecrit par aileapart, le Lundi 17 Avril 2006, 23:29 dans la rubrique Ballon Rouge..