J'en suis à deux tiers du puzzle.
C'est chouette un puzzle.
Nous, humains, on est comme les pièces d'un puzzle : on a besoin de chacun d'entre nous pour embellir la terre. Au moins pour ne pas enlaidir notre petit coin.
S'il en manque une, des pièces, ça se voit. Pareil pour l'absence d'un personne : ça se ressent.
Des fois il manque plus d'une personne, des fois, pis on doit faire avec, on doit inventer notre petit coin, le réadapter, parce que finalement on n'a pas de modèle à suivre pour voir comment faut vivre. Dans ses moments-là, forcément, c'est difficile, parce qu'on a plus (beaucoup) de repères. Donc faut tout revoir, pis des fois on en a pas très envie, parce qu'avant, c'était bien, malgré tout.
Quand c'est comme ça, on change les dimensions du puzzle, des fois même l'image, mais les tons et l'ambiance restent les mêmes. Pour accueillir de nouvelles pièces, pour peut-être assembler de plus grands puzzles, à plusieur, c'est mieux.
Des fois on arrive pas à combler ce vide. Alors on force une pièce à rentrer dans ce vide, pour remplacer l'autre pièce perdue. Ou bien encore on met de la pâte à modeler dessus, ou encore du plâtre, pour combler le vide. Des fois rien n'y fait, et on se retrouve avec un bras manquant tout le restant de notre vie. Pis des fois y a des magiciens qui arrivent et qui nous fabriquent un bras en fer, automatique et qui résiste à l'eau et au temps, et à l'arrachage. Alors on est content, même si ce bras ne remplacera jamais le toucher de l'autre, ni sa douceur. Etc.
Mais faut se dire que chaque puzzle est différent, qu'ils comportent chacun des difficultés à eux, et qu'on est tous capable de finir entièrement notre puzzle, avec ou sans fantastique, peut-être avec des étoiles tombées ou des ricochets.
J'aime les puzzles.