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Les apparences sont lourdes.
--> Et tendres.
Juste que mes vacances dans le sud se passeront chez moi. Juste oublier que ce n'était qu'une proposition. Pas une promesse.

Et qu'y a eu le feu juste en bas. Qu'y a plus rien, sauf des squelettes de moto et de vélos. Calcinés. Morts. Sans bruit.
Par la fenêtre se montrer. Le feu unissant, rapprochant les voisins, qui ne se connaissent pas. Prendre quelques photos. Du drame. Pas des voisins. Trop loin, pas assez de lumière. Pas de flash.
Prendre une douche brûlante, s'évaporer sur le sol, eau gelée, restée étendue, attendre d'absorber toute l'eau peut-être. Regarder dans le vague les yeux allumés, laisser l'eau couler, le seul bruit qui raccroche à la réalité. Laisser l'eau s'étendre, se détendre sur la peau. Ne sentir que l'humidité de l'eau. Froide ou chaude, peu importe, sec ou pas, peu importe.
Sortir, s'envelopper toute seul dans un peignoir les cheveux mouillés. Ne pas s'habiller, juste s'allonger dans un lit froid, froid comme la nuit, froid comme tout ce qui m'entoure. Froid comme moi.


Se reveiller le matin, en début d'après-midi, nue. Même pas chercher à vérfier la présence des cendres.
Continuer d'exister. Juste pour voir.

Chercher les erreurs des apparences, des non-apparences. Se rendre lourde.
Je serai qu'une apparence je me sauverai bien.

Non. Rien. Juste le temps qui passe. Qui me rend écarlate. De colère.
Rien que ça.

Partir, faire bonne figure, être fausse jusqu'au bout, ne plus être, mais sur-être. ou sous-être. sans être.

Prendre le temps de se relever. De lever les yeux. Les regarder. Dans leurs yeux. Dans leur tête. Regard mélancolique, langoureux. Tout a été fait. Il ne reste plus rien d'autre à faire. Tout essayé. Tout montré. Tout. Et vous.

Les mots ne parlent pas. Ils n'ont jamais voulu dire quelque chose. Leur définition est involontaire. Une erreur. Involontaire. Les mots viennent et reviennent. Comme les vagues de la mer. Pour quoi ? Pour faire joli et faire parler les gens. Les mots ne servent plus qu'à faire passer ce qu'on imagine que l'autre pourrait imagner. Ce que chacun veut. La volupté dans toute sa splendeur. L'eternelle inconstance. Les joies inaugurées par des faux mensonges. Des pieces sur un encrier, en équilibre sur une chaise. La musique au-dedans, le dessin au-dehors. Le silence de l'orage. De la rage. Les chutes de points. Les danses espacées, effacées, enlacés. L'unique vocabulaire. Que mots ne comprennent. Falloir équivaut à perdre, valloir à tomber. Assoir les tons, les jalousies et leurs ombrelles. Faire fondre l'amour avec de la glace. Arriver à faire comme. Se perdre. Se pencher. Se souvenir. Se raccrocher. Elancer les mots jusqu'à les faire saliver, qu'on en sue un peu aussi, par ici. Et par là des sons. Des faux. Pour faire parle les bavards. Et ceux qui n'ont rien à dire de mieux.

Le principal étant qu'on aie rien compris.

The man who sold the world. Telephone. Ca résonne.

Ecrire pour se rassurer. Pour pas être seul. Pour partager. Pour montrer qu'on sait partager. Pour montrer, pour se souvenir que tout a un sens. Pour être sûr qu'on sait qu'on le trouvera pas.
Ecrit par aileapart, le Mercredi 9 Novembre 2005, 14:46 dans la rubrique Un brouhara de silences..

Participer au bla-bla :

souffle
09-11-05 à 21:39

je trouve que c'est brut comme texte, quand même, mais jep ense que tu choisis bien tes mots...

 
Bibasse
10-11-05 à 00:50

Juste. Une douche. Sens?

 
aileapart
10-11-05 à 13:15

Re:

Parce que j'ai pas de baignoire. Sinon je me serai sûrement noyée.


Juste ou pas.. Pas de sens.
T'en vois peut-être un, toi ?


 
Bibasse
10-11-05 à 13:18

C'est extremement difficile de remonter les gouttes d'eau.
Pas impossible.

 
aileapart
10-11-05 à 15:47

Plic, ploc, plic, ploc, plic, ploc, plic, ploc, plic, ploc, plic, ploc, plic, ploc, plic, ploc, plic, ploc, plic, ploc, plic, ploc, plic, ploc, plic, ploc, plic, ploc, plic, ploc, plic, ploc, plic, ploc...
De la pluie.
Les remonter une à une et se retrouver dans les nuages ?

Tout ou rien ? Tout. Tout de suite, et tout entier.
Et Paf-la-fille.

 
Bibasse
11-11-05 à 00:07

Un peu tôt pour l'épiphanie

C'est un petit rien, mais je l'ai trouvé fascinant. le 8e "plic". Je sais pas, il a quelque chose de différent.

 
aileapart
10-11-05 à 13:12

Re:

Ah ouais ?
Bizarre ce que tu me dis là. Les mots commencent à me répugner. Profondément.

Merci à toi en tout cas.