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L'idée était d'écrire.
--> Ecrire était la peine.
J'ai les mots qui blessent, j'ai leur cicatrice sur le peau, celle d'avoir trop eu confiance en ces mots, de n'avoir pu les modeler, les utiliser comme je le voulais. J'ai trop osé, je me suis blessée. J'ai trop utilisé, j'en ai des cicatrices sur les mains, la trace du corps de la plume, la trace de la plume, la trace de l'encre, en moi.

Les lettres cachées, celles enfermées au fond de la gorge, je vais les sortir, les dévoiler, les influencer par le feu et les des-cendre. Tu vas voir ce que je vais en faire.
La place qu'elles auront laissée sera prise vite fait par des molécules naturelles ou chimiques, desherbées ou mélangées au pif et au paf des jours inhabités.

Effacer le passé, faire place au présent, le présent, celui qui me dépasse d'au moins deux têtes, mettre des talons pour essayer d'atteindre le fond, mais écraser mes doigts entre les aiguilles.
Tirer un trait avec sa langue. Tirer sur le futur. Bloquer le temps. Atteindre le futur en plein coeur et le tuer.

Couper, désosser, décaller, défroisser, dépasser les sons, les espaces entre la ponctuation et les cris, entre le passif et le massif. Décaller, décaller, pour ne plus comprendre, pour ne plus suivre la raison mais juste les mots, les mots ; se laisser envahir par leur signification, leur sens, leur présence, les détourner, les ensenser, les déssenser, les mélanger, tout essayer... laisser monter cette ivresse de l'écriture jusqu'aux épaules, jusqu'au cou, jusqu'aux ongles martelés de lettres et d'idées. Mettre des poinçons à chaque spasmes terrible de l'invention de phrases..

S'exhiber devant tant et tant, que les sentiments n'existent plus, qu'il ne reste que l'importance du moment même, que la pureté de l'action, que l'enchantement des gestes.

Le virus s'est éveillé pendant que je suis morte cette nuit.
Ecrit par aileapart, le Jeudi 27 Octobre 2005, 14:28 dans la rubrique Un brouhara de silences..

Participer au bla-bla :

Colors
27-10-05 à 16:21

J'ai l'impression de "lire" une bougie, une bougie qui vacille, mais qui est pourtant résolue... Une bougie qu'on aurait couchée par tes mots.


Alors voilà, une trace de mon passage, pour dire que je suis peut-être folle, de voir des bougies dans le meurtre du futur...
Mais aussi pour dire qu'il est toujours temps de revenir parmi les vivants, de vaincre les virus.


 
aileapart
28-10-05 à 11:04

Re:

merci.. c'est super joli dis donc l'image..

ben oui... on se refait pas hein.. mais t'es pas folle. pis une bougie c'est beau, que ce soit maintenant hier ou demain.

on dit que tous les chemins mènent a rome. moi je vais pas a rome. et toi ?
parce que pour y aller, deja faut savoir où on va, pis comment y aller.
pis en general y a toujours deux routes : celle sur laquelle on est et l'autre. celle qui va la ou on croit et l'autre. le pire c'est que l'autre elle est mieux. mais y a un fossé géant entre les deux routes. qui se termientnt pas pareil. forcémeent. pas au meme endroit.
bref.
ptetre qu'avec un peu plus de lumiere et de couleurs c'est possible..

je pense a toi..
bisous miss.. <3

 
Colors
28-10-05 à 21:00

Histoire de rhum =)

(jvais me vantardiser un peu : c'est moi qui ai fait le montage pour toi =) )

 Tu sais, tu as raisons et tu as tort. Rome, c'est soit la capitale de l'Italie, là où Rémus et Romulus ont fondé leur ville, là où il y a eu un des premiers fratricides de l'histoire, là où les dieux ont envoyé des augures et tout le tralala. Soit c'est la ville imaginaire où on finit par arriver. Celle qu'on désire voir, même si d'ailleurs ce n'est pas une ville, mais juste un lieu.
Bien sûr, il y a tjrs deux routes, sinon, il n'y aurait pas de cartes ni de boussoles ! :P Mais on est pas tjrs sur la mauvaise, d'ailleurs, peut-être qu'elles sont bonnes ttes les deux, c'est juste qu'on ne sait pas le voir, parce qu'il y a Là Où On Va, et Là Où On Voudrait Aller ...

Moi, je ne sais pas où je vais. Mais je prends quand même le chemin sur lequel je suis, quand j'arriverai, je le saurai...

(Ca me fait penser à jesaisplusquelroi, un dieu lui avait dit de suivre une vache, et de s'arrêter où elle s'arrêtait. Il a suivi la vache. Un jour, la vache s'est arrêtée, comme ça, hop ! une vache allongée par Terre. Et puis le gars a fondé sa ville ici. Je crois que c'était le grand-père de Dionysos, jsuis p'us sûre.
 Tu peux toujours suivre une vache, si tu veux ! ^^ Mais ça va être dur, si elles sont dans des prés ou à l'abattoire... Remarque, il y a en dans un cirque, des vaches saltimanques... Au moins, elles, on peut les suivre
...)

Bisous à toi très chère. :-)


 
ninoutita
27-10-05 à 22:20

Tu m'émeuts énormément part ta façon d'écrire bien à toi.

 
aileapart
28-10-05 à 11:06

Re:

oh merciiiiiiii ^^
oui, il faut que dans un texte il y ai du beau, ou du moche, mais que ça hurle, que ça frappe, qu'il y ai qqchose qui en ressortes. et moi je veux tout en grand, alors j'en mets trop plein et pis t'aimes bien alors c'est chouette !

j'aime bien ce verbe, émouvoir. surtout au présent. c'est rigolo à dire.

=)

 
Colors
28-10-05 à 21:00

c'est un verbe animalier ! :p